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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie
À ne pas confondre avec Acis
and Galatea, le semi-opéra londonien écrit dix années pluslard,Aci, Galatea e
Polifemo (1708) date de la période italienne de Haendel. Les airs requièrent
technique éprouvée et endurance de la part des trois chanteurs - I'ambitus
démentiel de la partie de Polyphème, riche en intervalles disjoints, va du ré-1
au la-3 ! C'est d'ailleurs par un air du cyclope que débute cette
version, en lieu et place du duo entre les deux amants. La raison de cette
substitution ? La version choisie, dite « pour Senesino », fruit de la
reconstitution opérée par le musicologue Fabrizio Longo. Fondée sur le manuscrit
Egerton conservé à la British Library, son édition donne à entendre la sérénade
italienne et non I'opéra anglais, bien que ce soit dans son avatar bilingue
de1732 que Senesino chanta le rôle d'Acis (l'oeuvre, alors sensiblement plus
étoffée, incluait choeurs et personnages secondaires). Raffaele Pe campe un berger touchant, chez qui I'on sent affleurer les premiers émois amoureux. Sa partenaire Giuseppina Bridelli s'impose par son velours et son cantabile face au Polyphème grimaçant à souhait d'Andrea Mastroni, dont les aigus en voix de tête ne peuvent rivaliser, dans « Fra I'ombre e gliorrori », avec la soudure des registres d'un Laurent Naouri en état de grâce (Erato). La plus grosse déception vient de La Lira di Orfeo, routinière sous la férule de Luca Guglielmi, meilleur claveciniste que continuiste. |
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