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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Vincent Genvrin Sebastian Aguilera de Heredia fait le lien entre Antonio de Cabezon et Francesco Correa de Arauxo, continuant la tradition du tiento mais en exploitant une nouveauté essentielle : la séparation du clavier en deux demi-registres qui permet d'isoler un solo de dessus ou de basse. Prêtre, organiste des cathédrales de Huesca puis de Saragosse, sa notoriété s'étend au-delà des frontières de l'Aragon, tandis qu'il compose une œuvre importante pour les voix et surtout l'orgue. Coincée entre deux monuments, celle-ci semble vouée aux anthologies, n'ayant fait l'objet que d'une seule intégrale récente, par Jean-Charles Ablitzer (Musique et Mémoire Productions, 2012). Il y a de quoi s'en étonner car l'invention s'y révèle permanente, notamment sur le plan rythmique. Le petit orgue de Garrovillas possède plusieurs jeux vénérables remontant à sa construction au milieu du XVIe siècle. Si les timbres en semblent fort beaux, la prise de son ne les laisse absolument pas respirer - seule la magnifique flûte 4 sonne avec naturel. Ce manque d'espace « pixélise » le jeu de l'organiste : il met à nu ses articulations, et attire exagérément l'attention sur la fausseté des aigus. Il faut donc faire quelques efforts pour reconstituer mentalement ce qui aurait pu être un très bel enregistrement. La faconde d'Aguilera de Heredia et ses rythmes déhanchés suffisent heureusement à maintenir l'intérêt. |
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