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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Guillaume Bunel Malgré une large diffusion durant la Renaissance et la relative notoriété dont bénéficiait l'auteur de son vivant, pratiquement rien de la musique d'Andreas Pevernage n'était jusqu'ici disponible au disque, à l'exception de quelques pièces éparpillées dans des anthologies. Elle révèle pourtant un contrapuntiste d'une grande spontanéité, maîtrisant une large gamme de techniques et moyens expressifs. C'est dire l'enthousiasme avec lequel nous accueillons cette belle sélection de motets, chansons et madrigaux, principalement à cinq voix. Elle offre un large aperçu d'une production diverse et raffinée, marquée par des sources d'inspiration multiples, depuis les rigoureux canons de ses « motets iconographiques » - compositions intégrées à de somptueuses gravures sur cuivre, reproduites dans la notice - jusqu'aux chansons françaises parfois sophistiquées (la superbe adaptation de Susanne un jour), ainsi qu'aux madrigaux italiens truffés de figuralismes. La séduction qui opère doit aussi beaucoup à l'exceptionnelle qualité du jeune ensemble belge. Les cinq chanteurs - un par partie -phrasent avec une douceur et une fluidité absolue, ciselant une polyphonie transparente et d'une extrême lisibilité. La prise de son rapprochée restitue des timbres chauds et intimistes. La rigueur de l'imbrication rythmique des voix, la netteté et l'homogénéité de la diction ne nuisent jamais à la sensualité du son et au dessin des lignes, magnifiant l'œuvre d'une figure méconnue des dernières décennies de la Renaissance franco-flamande.
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