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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jean-Christophe Pucek Saluons d'abord un orchestre conduit avec fermeté, précis, capable de moments de bravoure (la Sinfonia de la BWV 146, en dépit de l'emploi d'un positif sous-dimensionné) comme de poésie (« Tu del Ciel ministro eletto » d'Il trionfo del Tempo e del Disinganno). Saluons, bien sûr, la voix de Sabine Devieilhe. Forte d'une sûreté technique évidente, son aisance dans tous les registres lui permet d'épouser la jubilation cuivrée de Jauchzet Gott in allen Landen dont les envolées virtuoses sont rendues avec éclat (Alleluja final) ; on aurait néanmoins souhaité qu'un peu de ferveur vînt soutenir la prouesse. Donnée dans sa version de Coethen (ca. 1720), Mein Herze schwimmt im Blut réserve de jolis moments malgré un allemand perfectible (« Stumme Seufzer »). Eblouie par l'étendue de ses moyens, la soprano reste étrangère à la tension spirituelle qui traverse cette cantate : nulle détresse dans le récitatif initial, nulle douleur dans l'aria qui suit, malgré la plainte émouvante du hautbois ; tout est en place, mais étale. Les incursions dans les pages en italien de Handel sont plus probantes. Sans atteindre l'incandescence de la Cléopâtre de Kozena chez Minkowski (Archiv, 2003), « Se pietà » et « Piangerò » distillent une émotion palpable qui, alliée au timbre à la fois solaire et sensuel, parle au cœur. Ces qualités sauront combler un public plus soucieux de la beauté plastique que du message des œuvres. Les autres retourneront, par exemple, à Kirkby/Gardiner (Philips) dans la BWV 51 , et Bonney/ Harnoncourt (Warner) ou Kozena/ Gardiner (SDG) dans la BWV 199. |
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