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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Roger-Claude Travers La musique de chambre avec deux violons de Vivaldi peut se diviser en trois périodes, régies par des codes interprétatifs distincts. Dans les douze Sonates op. 1 (170 3-1704) et la RV 60 (1706), le jeune compositeur tente de s'affranchir de l'idéal arcadien qui baignait alors Venise. La beauté de ces sonates en trio tient dans ces hésitations stylistiques, et le doute permanent qui doit les refléter. Dans les O p u s 5 nos 5 et 3 (1715) comme dans la RV 74 (1721) s'immisce le langage galant chez les solistes, tandis que la basse s'allège. Changement enfin d'esthétique et de texture avec les quatre Sonates pour deux violons avec basse ad libitum (1730) qui marquent un tournant, avec dramatisation du matériel concertant. Dans l'Opus 1 , Gatti (Glossa) fait de Vivaldi le disciple de Corelli, alors que Guglielmo (Brilliant) et Montanari (Naïve) convoquent l'inventivité ludique pour s'installer dans un style plus mature et décomplexé. Dans les sonates tardives, les Baltic Baroque (Estonian Records) captivent par leur travail sur la dynamique, les accentuations judicieuses, une ornementation de haute voltige servant un discours passionné.
L'Archicembalo
reste en deçà. Si la primitive RV 60 est plutôt réussie, avec son entrée
rhapsodique, sa tenue de violone intéressante et son exploitation du rubato
expressif, la pâte est le plus souvent lourde et sans esprit, les basses tirant
vers la glèbe. Quel Capriccio pachydermique ( RV 73 ) ! Le prélude
de la RV 64 se traîne quand il devrait couler. Et pourquoi transformer
l'allemande de la RV 69 , marquée Presto , en un andante lourd et
scandé ? Ce sont là des exemples parmi bien d'autres. |
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