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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Olivier Fourès On prétend souvent que Francesco Venturini, né à Bruxelles et principalement actif à Hanovre, n'a, le patronyme mis à part, rien de bien italien… Et pourtant ! Nonobstant l'orchestration, les structures, les danses et quelques tremblements illustrant la tradition française, ses Concertos da camera op. 1 (1713) reflètent clairement les nouveaux concertos italiens, notamment ceux de Vivaldi dont L'Estro armonico avait déjà « envahi la moitié de l'Univers » (le Concerto no 2 renferme des citations presque littérales !). En témoignent le traitement des violons, le lyrisme agité des enchaînements harmoniques, l'élan soutenu, ainsi que de nombreux traits mélodiques. Venturini tire admirablement parti de la confrontation de ces différents modèles, et signe de véritables chefs-d'œuvre, dignes du meilleur Heinichen ou de Telemann : l'écriture est fluide, inspirée, créative, et les danses séduisent. Si La Cetra, dirigée par David Plantier, avait déjà fait honneur à ces pages (Zig-Zag Territoires, 2013), La Festa Musicale, assume un aspect plus festif, désinhibé voire jubilatoire, qui apporte des saveurs parfois insoupçonnées à ce répertoire caméléon. En dépit d'une prise de son un peu lointaine et trop réverbérée, l'interprétation parvient à convaincre : on danse, on rit, on sait prendre la parole (Concerto no 2 et Concerto à 6), ou bien encore se mettre en rang quand le drame l'exige (Ouverture à 5). |
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