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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Denis Morrier Après avoir incarné les avatars musicaux de la mythique Ariane, Kate Lindsey retrouve ses comparses d'Arcangelo (ici réduits à un continuo à peine élargi) pour évoquer l'empereur Néron, ses excès passionnés et sa folie meurtrière. Le programme s'ouvre par Il Nerone , cantate cyclothymique dans laquelle Alessandro Scarlatti dépeint le personnage et ses contradictions intérieures. La mezzo américaine y convainc davantage dans le songe élégiaque (« Veder chi pena ») que dans la fureur (« Vuò che tremi Giove »). L'assassinat de la mère de Néron est illustré par une cantate fameuse de Handel, Agrippina condotta a morire . L'interprétation, qui ne se distingue ni par sa progression dramatique (trop linéaire), ni par sa subtilité expressive (trop monochrome), ne fera pas oublier Gens, Kirkby, DiDonato… Passons vite sur quatre extraits de L'incoronazione di Poppea qui souffrent de partenaires insipides (Andrew Staples en Lucano, Nardus Williams en Poppée) et osent une malencontreuse bizarrerie : après avoir susurré les (fragiles) émois amoureux du tyran, elle s'octroie les adieux d'Octavie, plus apprêtés que sincères. Deux premières au disque rendent un peu d'intérêt à ce portrait inégal et pâlichon. La Poppea de l'obscur Bartolomeo Monari offre à la chanteuse l'occasion de mettre en valeur son beau registre grave, proche du contralto, tandis que La morte di Nerone de Scarlatti séduit par son écriture savante et raffinée. |
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