Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie Programme original, qui met en miroir deux représentants de la sonate en trio vénitienne, Antonio Vivaldi et Giovanni Battista Reali - même si le second apparaît comme un pâle reflet du premier. Question de degré de génie, certes, que nos quatre jeunes musiciens, épaulés ponctuellement par Victor Julien-Laferrière, s'emploient à égaliser. Prenez le thème célébrissime de la « Follia », auquel I'un et l'autre ont succombé : chez Reali frappe l'interaction parfaite de notre quintette (là ou Vivaldi privilégie le violon), la rapidité des figures tantôt brossées au fusain, tantôt tracées au burin, qui contribuent à tisser un entrelacs de textures extrêmement mobiles. 0n a le sentiment d'entendre un seul et même instrument, aux cordes simultané-ment frottées et pincées, dont on varierait les registratrons. La captation, d'une suffocante présence, exalte les contrastes dynamiques, notamment chez le théâtral Vivaldi :ainsi de ces moments magiques qui naissent d'un ostinato lancinant (plage 6) ou, au contraire, de ce débit de notes précipitées comme une charge de cavalerie (finale de « La Follia »). De I'admirable dialogue des deux violoncelles (plage 23) au solo de clavecin de Justin Taylor (plage 33), en passant par le violon de grande classe de Théotime Langlois de Swarte, nos deux Vénitiens s'avèrent aussi vivants da camera que concertants ; ce programme le prouve, grâce au jeu ciselé, tout en langueurs et rebondissements, du Consort.
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews