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Diapason # 705 (11/2021)
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Analyste: Olivier Fourès

Enregistré en mars 2021 à la Galerie dorée de la Banque de France, à Paris, par Hugues Deschaux. Les instruments sont captés en grande proximité, ne laissant rien perdre des détails du jeu. Une image ample, toujours excellemment définie, où le grain et la texture des cordes sont mis en évidence.

Excellente idée que de mettre en « miroir » (specchio , en italien) Vivaldi et Giovanni Battista Reali, exacts contemporains à Venise ! D'autant plus que le premier opus de chacun des deux (publiés respectivement vers 1701-1703 et en 1709) se conclut sur une Folia pour deux violons, violoncelle et basse. Vivaldi rendait ainsi hommage à l'Opus 5 de Corelli, et Reali à Vivaldi. Bouillonnante, celle de Reali rappelle directement la verve du Prêtre roux, quand l'Allegro de sa Sinfonia IV est tout à fait corellien. La fluidité de la sévère Sinfonia IX, la tendresse de la Sinfonia X nous convainquent également de l'intérêt de redonner vie aux œuvres de ce musicien mystérieux, violoniste dans les opéras vénitiens, dont on perd la trace à Guastalla.

D'autant qu'elles sont ici illuminées par l'interprétation tout en audace, en brillance et en sensualité du Consort. Les pages de Vivaldi montrent combien, dès ses œuvres de jeunesse, ce dernier donne la priorité à des impressions ou des images. Fusionnant tradition et inventivité, l'écriture s'adapte et semble un immense terrain de jeu au milieu de ruines antiques. Ainsi, la Sonate RV 73 glisse de l'austérité à la danse en explorant espaces et couleurs.

Nous admirons partout l'implication du Consort qui trouve naturellement les moments de recueillement, de théâtre, de danse, de virtuosité jubilatoire, et qui sait mettre en valeur les passages où la conscience de l'instant présent prend le dessus - diminutions de la RV 73, ornementation délayée de Taylor sur la transcription de Bach… Quelle texture miraculeuse dans la sonate à deux violons sans basse RV 68 !

Et cette Folia où tout est possible… Saluons l'énergie de Hanna Salzenstein, au violoncelle, qui est pour beaucoup dans l'élan, la puissance et l'émotion extraordinaire qu'exhale ce riche programme. Un beau « miroir vénitien », dont les multiples reflets mènent toujours l'œil vers un nouvel horizon.


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