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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste: Loïc Chahine Citant Sapphô, c’est la délicatesse qu’Enrico Gatti met en exergue de ce coffret reprenant ses neuf enregistrements pour Arcana. Vertu cardinale d’un musicien fuyant l’ostentation au profit d’une manière intimiste. Les Corelli à eux seuls justifient la médaille dorée. Les sonates en trio da chiesa op. 3 et l’ Opus 5 pour violon et basse continue – les autres recueils sont au catalogue Glossa – sont indispensables par leur finesse, par leur à-propos. Ces « gemmes précieuses taillées dans une pierre philosophale de la plus belle eau, irradient […] des couleurs étranges, chaudes et pénétrantes, s’immisçant au tréfonds de l’âme » (Roger-Claude Travers, c f. n o 446 ). On pourrait en dire autant des six Sonates KV 306-301 avec Laura Alvini (sur un Anton Walter ca . 1785) : quelle douceur ! quelles caresses ! Ce Mozart tout en confidence va droit au cœur.
Le double CD consacré à Tartini dresse le portrait introspectif d'un musicien réservé. Le violoniste sait aussi se faire flamboyant dans un Capriccio cromatico de Veracini, même s'il préfère toujours la poésie qui suggère au théâtre qui éblouit. « Ce que j'aime chez Veracini », confiait-il à Diapason en 1996, « c'est la liaison très forte entre sa musique et la vocalité. Cette notion de vocalité est fondamentale. » Chérissons encore les cantates per il Santissimo Natale de Stradella, défendues avec une fraîcheur communicative par l'orchestre du tout jeune département de musique ancienne de la Scuola Civica de Milan, et passons sur des pages napolitaines manquant un peu de feu. « La mode est aux sensations extrêmes », disait encore Gatti. « Moi j'aime plutôt ce qui est au milieu, le raffinement qui caractérise bien la culture du Settecento . » Noble credo. |
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