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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Roger-Claude
Travers On se croirait presque au cinéma. Avec comme toile de fond Venise au temps de Vivaldi, sur un synopsis d’Arielle Butaux, voici, en treize scènes, l'histoire d'une rivalité imaginée entre, trois femmes - deux élèves de Don Antonio à La Pietà et l'inévitable Anna Giro - qui se termine par un coup de théâtre digne du Mozart et Salieri de Pouchkine. L’attrait du sujet vient surtout de la cohérence historique des éléments retenus. Deux petites erreurs : associer Naples à l'opéra vivaldien (p. 21) et laisser penser qu'au XVIIIe siècle le marquage au fer rouge des enfants recueillis se pratiquait encore, quand ils n'étaient que tatoués (p. 4). À part ça, rien à redire. Les oeuvres musicales choisies l'ont été pour leurs liens plus ou moins lâches avec Venise, davantage que pour avoir été jouées spécifiquement dans l'ospedaie. Jean-Philippe Leclère rend hommage à l'orgue décoratif de Gasparini et Galuppi comme au clavecin de Scarlatti (superbe K208). Benedetto Marcello et Vivaldi s'affrontent avec une sonate pour violoncelle, que la diction naturelle de Pauline Buet sert avec sobriété. Le violon domine le programme avec six sonates, portées par l'archet précis, fluide et bien à la corde d'Alice Julien-Laferrière. Rapprocher le RV 2 (1717, pour Pisendel) et RV 12 (ca. 1720) de Vivaldi, ornementées avec goût, et les sonates de Caldara (ca. 1700, fort belle, avec son Largo initial traité sans clavier), Albinoni (1709) ou Laurenti (d'attribution incertaine, mais aux accents par instants si vivaidiens), montre qu'unité de lieu ne rime pas forcément avec unité de style. Et saluons l'habile diversité du continuo, qui préserve le parcours de toute monotonie. |
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