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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie Stravinsky, lorsqu'il reprit la trop célèbre boutade de Dallapiccola selon laquelle Vivaldi aurait composé « quatre cents fois le même concerto », s'est montré fort injuste, car, s’il n'a pas connu autant de mues que l'auteur-protée du Sacre et de Puicinella, le Vénitien n'a pas manqué de se renouveler en acclimatant sa manière, au détour des années 1720, au nouveau style « galant ». Cesare Fertonani caractérise ainsi, dans son texte de présentation, les nuove vie («nouvelles façons ») de ce neuvième volume Naïve consacré aux Concertos pour violon: simplification harmonique, construction périodique, ornementation de la mélodie, allégement de ia texture. Un tournant que Boris Begelman, premier violon du Concerto Italiano, ne semble pas avoir pris avec franchise, tant son interprétation s'emploie, dans l'ensemble, à préserver la continuité avec le Vivaldi démonstratif de L'Estro armonico. Bien qu'élève d'Enrico Onofri, le violoniste russe en a moins retenu le sens de la couleur et des éclairages (les aigus peinent à s'ouvrir et le timbre n'est pas sans sécheresse) que la tenue des lignes, habilement négociée dans les mouvements médians, à commencer par ceux des RV365 et 346, d'une pureté toute mozartienne. Alessandrini dirige du clavecin avec la clarté et ie sens du phrasé qu'on lui connaît, mais sans précipitation, étonnamment contemplatif même, conscient de la modération des tempos qui caractérise désormais le classicisme naissant.
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