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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Ramin Héloïse Mas, Révélation classique de l’Adami 2014, brûle les planches depuis sa sortie du Conservatoire national supérieur de musique de Lyon en 2015. On a déjà remarqué son abattage et ses riches médiums dans Carmen (Genève, 2018) et Barbe-Bleue d'Offenbach (Lyon, 2019). Autant dire que la jeune mezzo-soprano ne manque ni de ressources ni de vocabulaire musical pour aborder les personnages dramatiques de Haendel, notamment la célèbre Lucrèce campée par tant d'artistes, de Janet Baker à Lea Desandre. La cantate est aussi exigeante pour la chanteuse que pour le continuo auquel incombe la tâche de caractériser douceur et déferlements quasi orchestraux. Autant dire qu'on est loin ici du riche style italien de Pasquini et Gasparini indispensable à la réalisation d'un tel projet, Livrée à elle-même, Héloïse Mas peine à caractériser l'étrange mélisme du « Alla salma infedel » et manque de précision dans le virtuose « Il suol che preme ». Le London Handel Orchestra ne semble pas davantage investi dans la caractérisation des airs. Intonation flottante («Bel piacere » d’Agrippina), mise en place approxi-mative («Un pensiero nemico di pace » de Il Trionfo del Tempo): la direction musicale asphyxie une prestation vocale qui pourrait certainement devenir remarquable avec des partenaires moins ennuyeux.
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