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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Ramin Habituellement remarqué pour ses programmes originaux, Jean Rondeau emboîte le pas aux nombreuses productions ayant pour thème la mélancolie (ou la folie ... ) dans les musiques anciennes. Mais l'on s'aperçoit vite qu'il a plutôt réuni des pièces où l'esprit de liberté fait ployer la rigueur du cadre, comme dans cette Toccata settima de Frescobaldi aux harmonies liminaires frappantes et contrariées, ou dans la Fantasia cromatica de Sweelinck, qui lutte contre l'attraction écrasante de son thème. Premier sujet d'émerveillement, le choix d'instruments exceptionnellement phono-géniques, un virginal florentin de 1575 et un clavecin d'inspiration italienne réalisé récemment par Philippe Humeau. L’aigu exceptionnel du premier et la richesse harmonique du second, animés par le plus beau des touchers, offrent une source inépuisable de plaisir sonore qui ne masque cependant jamais la structure, même si quelques pièces (Fantaisie de Monsieur de Lorency, Toccata prima de Frescobaldi) prennent un peu la pose et s'observent dans le miroir. Heureusement, les Balli de Picchi retouchent terre, les diminutions fusant comme autant d'éclats d'énergie pure. Merveilleusement déclamée, la Passacaille de Rossi témoigne d'une italianité intemporelle telle que tente de la décrire Rondeau dans un texte abscons qui relève des correspondances émotionnelles entre passé et présent. Véritable fête musicale, cette proposition vaut mieux que ce galimatias. |
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