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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie L’impression, grâce au soutien de l'éditeur Thomas Morley, de sept livres de ses compositions suffit à faire de Michael East le compositeur britannique le plus publié de son temps. Également organiste, il fut actif à la cathédrale d'Ely, puis à celle de Lichfield. Ses huit Fantaisies pour cinq violes, dont les titres latins tracent un chemin symbolique qui va du désespoir du péché à la transfiguration par l'amour, comptent parmi les plus originales du XVIIè, siècle en ce qu'elles réservent certaines sections à un nombre réduit de voix, favorisant ainsi l'esprit du madrigal au détriment d'une écriture fuguée plus sévère. Ces fantaisies sont entrecoupées de pièces a cappella et/ou accompagnées par un consort de violes, conformément aux pratiques attestées par les musicologues. Aussi bien on apprécie le lyrisme et la liberté rythmique des membres du Chelys Consort, qui semblent se soustraire aux diktats de la barre de mesure, même si les oeuvres de John Dowland, William Lawes et surtout Henry Purcell font montre à notre oreille de davantage de pathétisme, partant d'expressivité. On déguste en contrepartie la richesse moirée, parfois légèrement archaïsante, des sonorités (apparentées à celles d'une vielle) et la flexibilité du jeu, auxquelles répond la limpidité toute palestrinienne du Fieri Consort - que l'on pourra trouver trop univoque à la longue: y manquent ces inflexions troubles et incarnées induites par les textes bibliques.
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