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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Venturini L’incendie du château de Rudolstadt, en 1735, détruisit la musique, manuscrite, composée par Erlebach, maître de chapelle de ce petit comté de Thuringe. Seuls quelques recueils imprimés l'ont sauvé de l'oubli. Le disque s'est jusque lors intéressé à ses Six Ouvertures (1693) et ses Six Sonates pour violon et viole (1694), négligeant ses Harmonische Freude musicalischer Freunde (Plaisirs harmoniques des amis musiciens). Ces deux recueils, parus en 1697 et 1710, totalisent soixante quinze « arias morales et politiques », pensées, contemplations, dialogues avec le Ciel. Damien Guillon et ses musiciens en ont retenu huit, agrémentés de deux sonates. On peut regretter qu'ils n'aient pas pris le soin, dans une discographie aussi maigre, d'éviter les doublons: Andreas Scholl avait enregistré un air (Harmonia Mundi, 1997) et Victor Torres deux autres (Alpha, 2001) retenus dans ce programme. Sans doute pour éviter la répétition et l'éventuelle lassitude, les musiciens n'ont pas conservé toutes les strophes. Mais ne soyons pas grincheux. Le Banquet Céleste, comme à l'accoutumée, fait montre d'un soin exemplaire dans le dosage des textures et la souplesse des lignes. Damien Guillon assimile dans un discours toujours d'une parfaite justesse, de l'affliction à l'espoir, une ornementation qui semble venir d'Italie (An Jammer und Beschwerlichkeit) et donne à chaque titre une singulière force expressive. Il en reste soixante sept à découvrir.
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