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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie Trois cents ans après sa création à la cour de Vienne, où Fux officiait en qualité de maître de chapelle, l'oratorio Gesù Cristo negato da Pietro est exhumé par les soins de l'infatigable Gunar Letzbor. La trame se noue autour du reniement de saint Pierre, qui se traduit dramatiquement à coup de passes d'armes entre différentes allégories, procédé bien connu depuis l'oeuvre séminale de Cavalieri. Tirant parti du fait que les représentations d'opéras étaient prohibées durant la Semaine Sainte, Fux se sentait toute licence d'insuffler des ingrédients opératiques à son drame sacré où les figuralismes du madrigal se conjuguent à la rigueur du contrepoint, domaine d'excellence du compositeur théoricien. La version ici arrangée est loin d'être conforme à celle de la création - ne serait-ce que sur le plan des effectifs -, mais Gunar Letzbor en offre une interprétation plus qu'estimable à la tête d'un magnifique consort de cordes, secondé par un trombone pour un air de la Seconde Partie. Reste le poème « précieux » de Pietro Pariati, hélas indisponible en traduction française alors même que Letzbor insiste sur l'intelligibilité problématique de l'oeuvre pour l'auditeur d'aujourd'hui. On en est quitte pour une appréhension partielle de ce touchant oratorio défendu par un plateau vocal idoine, à la réserve d'une Ballila au timbre ingrat et d'une Humanité pécheresse dans ses vocalises. |
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