Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Olivier Fourés Deux concertos peu connus (D 80, D 125) voisinent avec les deux compositions les plus célèbres de Tartini : le « Trille du diable » et le Concerto D 96, dont Giuliano Carmignola laissait, il y a quelques années, un enregistrement mythique (Archiv, avec le mouvement lent alternatif). Monographie judicieusement équilibrée: Giulio Plotino, sachant que la comparaison sera sans pitié, y montre également sa capacité à défricher des terrains encore pratiquement sauvages. Il n'a pas froid aux yeux, et il a raison ! S'il ne peut rivaliser avec la sensualité puissante de l'auguste prédécesseur, le nouveau venu réussit, par sa finesse, son agilité, sa subtilité rhétorique et son lyrisme, à émanciper cette musique de l'incontournable référence. Le « Trille du diable » est magistral: la monstrueuse technique s'efface derrière la transe expressive. Ce Tartini en quête de sensations incontrôlées rejoint là une idée vivaldienne de la virtuosité. Très bien vu. Si la sensibilité du compositeur est évidente dans ses mouvements lents, il faut tendre l'oreille aux allegros pour distinguer les vrais « tartiniens ». C'est dans l'amplitude, la simplicité, une certaine distance, la répétition, mais aussi le rapport à la danse très particulier (troisième mouvement du D 125) que s'épanouit la voix singulière du maître. Plotino et l’Accademia della Rosa l'ont merveilleusement compris et le prouvent, et si une trop grosse réverbération ne venait pas troubler les basses, le plaisir serait complet. |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews