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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Christophe Pucek Les solistes auraient pu les dissimuler ou les réserver pour les photos du livret, ils exhibent au contraire, non sans fierté, leurs instruments modernes sur la pochette de leur « Bach déboutonné ». Trois Brandebourgeois, une transcription pour flûte et hautbois du Concerto pour deux violons BVW 1043, voilà pour le programme destiné à les faire briller, notamment la flûte qui se voit gratifiée d'un bis: la célèbre Badinerie de la Suite BVW 1067. À l'image de la lecture brillante mais jamais renversante qu’Ana de la Vega en propose, les solistes s'acquittent de leur partie avec un allant, une maîtrise qui n'aboutissent à nul feu d'artifice expressif; l’Affetuoso du BWV 1050 est sans saveur ni chaleur, l’Andante du BWV 1047, prosaïque. Dans les mouvements rapides, flûte et violon sonnent pourtant avec plénitude, la première non sans narcissisme, le second non sans coquetteries ; la trompette déploie son lustre coruscant, le hautbois, son charme agreste; le probe clavecin est plus terne, comme le montre sa cadence trop mécanique dans l'Allegro initial du BVW 1050. L’orchestre, dont l'allègement touche hélas aussi les couleurs, livre une prestation solide, parfois trop mesurée: l'Allegro du BVW 1043, empesé, nous ramène cinquante ans en arrière. C'est tout le paradoxe de cette réalisation qui se veut traversée par un vent de nouveauté : les boutons enlevés laissent, en maints endroits, apparaître une peau déjà défraîchie. |
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