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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Venturini « Quelqu'un d'attentif pourrait en huit jours leur prendre des idées pour tout une vie. Bref, il y a une foule de très bonnes choses dans cette musique lorsqu'on l'utilise à bon escient » se souvenait Telemann dans son auto biographie de 1740. Trente-cinq ans auparavant, alors au service du compte Erdmann von Promnitz à Sarau, aujourd'hui Zary, en Pologne occidentale, il avait découvert la « véritable beauté barbare » de la « musique polonaise et hanaque » et les joueurs de violon et cornemuse que l'on pouvait entendre dans les auberges. Aux styles allemand, français et italien, Telemann en ajoutait ainsi un quatrième. Rappelons que Bach y recourt aussi dans sa Suite française n° 6 et sa Suite pour orchestre n° 2. C'est pour mieux connaître cette danse d'origine populaire que ce programme pioche dans divers recueils de Telemann. Le Manuscrit de Rostock, bien sûr, qui, sous la référence TWV 45, compte trente et une danses polonaises mais aussi des extraits de suites pour orchestre (TWV 55), une Suite pour deux luths TWV 39:1, transcrite, et deux Quatuors TWV 43 qui comportent des mouvements intitulés Polonaise. En effectif réduit à une voix par partie, Holland Baroque répond à l'uniformité d'un ensemble à cordes par la diversité des accents, la pertinence des contrastes, les oppositions entre délicatesse (Largo du TWV 43:G7) et vigoureuse santé (TWV 45). « Pour toute une vie »on ne sait pas mais « des idées » assurément.
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