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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jean-Christophe Pucek Le programme réunit deux compositeurs visionnaires, portés à l'expérimentation comme à1a théorisation de leur art. « Le trille du diable » reste la sonate la plus connue du Padouan, sa virtuosité redoutable se doublant d’une exigence aiguë d'inventivité, tant pour l'ornementation que pour le continuo. Une veine plus personnelle se fait jour dans ses pages pour violon seul: la B a3 exploite les ressources du cantabile cher à l'auteur, avant de se lancer dans des variations où la fougue le dispute à une poésie plus intérieure. Même tributaire de la manière « baroque » (Concerto Wq 15), la musique du Bach de Hambourg demeure un apprentissage de l'audace, de la liberté. Son Rondo Wq 61/1 préfère l'expressivité au brio, et regarde déjà vers le classicisme. Mira Glodeanu ne cache pas sa flamme pour Tartini, innervant chaque note. Le Concerto D 112, à fleur d'archet, est une réussite malgré quelques effets un rien forcés. Le « Trille du diable », aux équilibres parfois précaires, aux sonorités pas toujours amènes, ne tient en revanche pas la comparaison face à l'équilibrisme radieux des Palladians (Linn, 2008). La B a3 alterne moments de grâce et de péril, là où une Chiara Banchini livrait une lecture d'une délicatesse souveraine (ZZT, 2007, Diapason d'or). Frédérick Haas prend la mesure des deux oeuvres du fils Bach; le Rondo dégage un charme indéniable sous ses doigts et, n'était une mise en place perfectible d’Ausonia dans les mouvements extrêmes du concerto, on se laisserait volontiers gagner par son énergie, ses foucades. |
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