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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Roger-Claude Travers Si les échanges de Venise avec l'Orient ont sans conteste contribué à forger son identité, notamment culturelle, l'affirmation d’Antonelli selon laquelle la musique de Vivaldi en porte des traces concrètes nous laisse perplexe. La transcription de la tardive (ca. 1736) Sinfonia RV 168, avec un finale affublé d'une « longue improvisation sur la lyre grecque, dans le style des Taxim ottomanes », exhale un certain charme narcotique. Anecdotique, mais admettons. Mais pour le reste, majoritairement constitué de partitions des années 1725 ? L’allure tranquille du Concerto RV517 pour deux violons donne le ton de l'approche de Musica Antiqua Latina, plus en affinité avec la conception rassurante du duo Stern et Gistrakh que de la morgue des rivaux Minasi et Sinkovsky. Composé quelques années plus tôt pour une traversière de Dresde, le RV 96 est ici (agréablement) joué à la flûte à bec. Le RV 425 pour mandoline est, lui, restitué fidèlement, avec accompagnement des cordes et pizzicato. Les pages avec violoncelle, dont Antonelli assure la partie soliste, confirment l'impression d'ensemble. Un chant calme et volontiers méditatif, des accents bien appuyés sans les aspérités qu'un Rostropovich se délectait à insuffler dans les aallegros du RV 413. Chez les baroqueux, Antonelli se révèle plus proche de la sérénité d'un Christophe Coin que des saillies de Francesco Galligioni, non moins pertinent. Au final, ces soixante-dix minutes caressent comme une brise, sans vraiment envoûter.
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