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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie Capté fin 2020 « dans le respect des consignes sanitaires » (avec deux mètres de distance entre les musiciens), The English Concert, qui connaît bien Rodelinda, parvient à préserver une belle cohésion chambriste. Mais on ne percevra pas plus de théâtre que dans la version du label Archiv (2004), qui fait également les frais d'un chef, Alan Curtis, victime de ses inhibitions. On se consolera avec les images de la production Villégier et Christie à Glyndebourne (DVD Warner, 1998). En confiant les rôles de Bertarido et Unolfo à deux contre-ténors, là où Curtis avait préféré deux contraltos (respectivement Marijana Mijanovic et Marie-Nicole Lemieux), Harry Bicket se montre davantage respectueux de la distribution originale. Le plateau n'en demeure pas moins bancal, et du mauvais côté, car, si les rôles secondaires tirent leur épingle du jeu (diabolique Brandon Cedel, bouleversant Tim Mead), le trio amoureux Bertarido-Rodelinda-Grimoaldo n'est pas à la hauteur des attentes. Lucy Crowe a beau jouer la carte de la fragilité, son personnage peine à prendre corps faute de tempérament et d'un timbre assez pulpeux. Joshua Ellicott a l'arrogance qui manquait à Steve Davislim, mais le style (laborieuses vocalises) n'y est pas. La mélancolie sied décidément à lestyn Davies: en composant un mémorable et irrésistible Bertarido (vigoureux « Vivi, tiranno »), le contre-ténor sauve la mise.
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