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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Olivier Fourés Luca Fanfoni avait courageusement découvert, en 2006, les redoutables concertos d’Antonio Lolli (Dynamic, cf no 555). Voici qu'il remonte d'une génération et s'intéresse à ceux de Mauro D'Alay, un proche de Vivaldi qui fut premier violon à Londres à l'époque de Handel, puis invité par Farinelli à Madrid, où il allait être le musicien le mieux payé de la cour. Burney le mentionne encore en 1770, signe que sa notoriété ne s'est pas éteinte. Elle explique sans doute qu'il ait publié douze concertos pour violon pour son premier opus (1725). Les compositions reflètent directement l'influence de Vivaldi, auquel D'Alay n'hésite pas à emprunter d'innombrables motifs (le no 10 apparaît comme un concerto hommage), teinté toutefois d'un esprit généralement plus galant. Bien loin d’égaIer les atmosphères du modèle vénitien, ses concertos mettent néanmoins en évidence un violon sûr, agile et malin, ainsi qu'un sens du phrasé simple et naturel, témoignant parfois d'une réelle inspiration (nos 3, 10, 12). Hélas, une réverbération envahissante gâte le plaisir de la découverte. Le fait qu'il n'y ait aucun instrument de continuo (mais un tambour dans les nos 3 et 10) n'aide guère. Pourtant, les Fanfoni savent indéniablement jouer du violon, et comment ne pas saluer la prouesse au vu des conditions d'enregistrement: deux jours pour douze concertos (!?), un orchestre lisant à vue, et un micro posé au fond d'une église... Voilà les curieux prévenus.
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