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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Adélaïde de Place En 1713, lorsqu'il publie le premier de ses quatre Livres de clavecin, Couperin, déjà âgé de quarante-cinq ans, n'est plus un jeune homme, mais un compositeur connu, organiste de Saint-Gervais et de la Chapelle royale, maître de cIavecin des Enfants de France. Le deuxième Livre à I'atmosphère plus subtile suivra en 1716-1717. C'est dans les deux recueils que Stefano Lorenzetti a puisé les pièces mélancoliques ou pastorales de son programme, encadrées par les huit préludes mesurés de L’Art de toucher le clavecin. Les titres ? Davantage des suggestions poétiques que des portraits piquants, pour des pages à l’atmosphère bucolique où le sourire se dessine, comme dans Le RéveiI-Matin qu'on aurait aimé un peu plus léger (« légèrement », indique le compositeur), ou dans des Bergeries à la grâce naïve : Bach ne s'y est pas trompé puisqu'il a recopié la musique de ce délicieux rondeau à l'intention de sa femme Anna Magdalena. Interpréter ce moraliste ironique et paysagiste délicat n'est pas chose aisée, car son oeuvre est exigeante, tant par son maniérisme que par son charme. Sur un clavecin d'esprit français au sujet duquel l'éditeur reste discret, Lorenzetti se fait le complice des humeurs de Couperin. Il est pourtant difficile dans un tel programme de ne pas sombrer dans la monotonie, et aussi intéressante et soignée soit-elle, la lecture de Lorenzetti manque un rien de liberté créative et d'invention. |
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