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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: PhilippeVenturini Récemment remarqué pour ses interprétations solides des concertos de Brahms et Ligeti (Warner Classics, 2017-2018) et des Caprices de Paganini (idem, 2017), Augustin Hadelich, 37 ans, voyage aisément entre les siècles: de Telemann (Naxos, 2007) et Haydn (idem), des premiers disques à Dutilleux (Seattle, 2016) et David Lang et ses Mystery Sonatas (Cantaloupe Music, 2017), dont il assura la création. Pour enregistrer Bach, il dispose du Guarneri del Gesù « Leduc » de 1744, qui fut durant trente ans l'instrument d'Henryk Szeryng, signataire de deux intégrales de ce recueil (réédition Sony, 1952, Deutsche Grammophon, 1967). Augustin Hadelich lui adjoint un archet baroque qui a fait « l'effet d'une libération » et permis ceci: « Les danses dansaient plus et les mouvements lents chantaient plus. » On ne contestera pas la sûreté du geste (les doubles de la Partita n° 1, les gigues aux élans félins), ni le lyrisme étreignant d'un Grave (Sonate n°2) ou d'un Largo (Sonate n°3). Mais, plus encore que le danseur et le chanteur, c'est l'orateur qui s'affirme, captant l'attention dès les premières mesures de l’Adagio de la Sonate n°1 grâce à l'intensité du son porté par un archet de plume. Augustin Hadelich sait être profond sans peser, vigoureux sans brusquer, émouvant sans s'épancher (la tenue exemplaire du vibrato). La clarté de l'élocution, la variété des inflexions, des longueurs de phrase et le rayonnement de la pensée assurent à son discours autant de cohérence que d'éloquence. Celles d'un maître.
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