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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Venturini Ses précédents récitals Bach relevaient déjà de la sélection de l'interprète et non du projet du compositeur « A la maniera italiana » (Opus 111, 1999) et « Praeludien & Fugen » (Naïve, 2015) piochaient en effet dans différents recueils, Ce nouveau programme procède de même, toujours guidé par une idée directrice. Rinaldo Alessandrini imagine ainsi trois ensembles colorés par une tonalité mineure et organisés sur un même plan (prélude, invention, sinfonia, prélude et fugue puis pièce conclusive) de complexité croissante. Une telle logique formelle n'aurait évidemment pas déplu à Bach. La photo de couverture, sévère, le titre, neutre, et un tel projet pourraient cependant faire craindre une démonstration de l'intellect aux dépends du plaisir de la musique. L’acoustique spacieuse du Parco della musica, à Rome, n'a heureusement rien de la sécheresse d'une salle de classe et elle laisse respirer la copie de Dulcken de Kees Bom (celle des concertos pour clavecin en 1996 ?). Cela dit, le Bach de Rinaldo Alessandrini n'a pas la volupté et les mystères de ses Monteverdi, au clavecin comme à l'orchestre (Concertos brandebourgois, Naïve, 2005). Aussi peut-on imaginer Prélude BWV 865 moins rageur, Prélude BWV 847 moins austère et Fantaisie BWV 904 plus souriante. Mais la lisibilité souveraine des lignes, la clarté du contrepoint, la logique des fugues, la force de ce jeu plus moteur que séducteur ne peuvent laisser indifférent. |
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