Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble:
 |
Outil de traduction (Très approximatif) |
|
Analyste:
Jérémie Bigorie Avec ce cinquième volume, Sergio Azzolini poursuit son exploration des 39 Concertos pour basson composés par Vivaldi, accompagné par L’Onda Armonica, ensemble fondé à son initiative en 2013. S'il ne trône pas sur son perchoir, en vertu d'un dialogue permanent avec ses musiciens, l'instrument joué sous les doigts d’Azzolini n'en possède pas moins tous les traits d'une diva faisant assaut de cantilène filée, de portamentos langoureux ou de vocalises calibrées. Dans les deux Concertos en mineur notamment, RV497 et 481, la liberté agogique qu'il s'autorise donne lieu aussi à des silences pétrifiants. Orchestre à lui seul, doublé d'un conteur inspiré, le bassoniste met à profit sa technique superlative d'où découlent une grande délicatesse d'articulation, une souplesse dans le maniement de la hanche double qui enrobe chaque note d'un petit halo moelleux et conjure toute raideur du son dans les registres extrêmes (les exubérants sauts d'intervalles du RV476). Azzolini fait ici le choix d'étoffer substantiellement son ensemble, particulièrement les pupitres des vents, selon une coutume accréditée par les manuscrits issus de la bibliothèque de Dresde - pas sûr que les partitions en sortent grandies, l'encre intrusive de Pisendel jointe à une prise de son nébuleuse engendrant un son orchestral ronflant et insuffisamment articulé dans les tuttis. Les textures chambristes des mouvements lents, elles, réservent leur coin de paradis.
|
|
