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Naxos |
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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Ramin Commandé par le cardinal Mazarin pour célébrer le mariage de Louis XIV avec l'infante d'Espagne, Ercole Amante, fut un spectacle grandiose où la richesse des décors et de la mise en scène le disputait à une intrigue mêlant mythologie, satire et allusions politiques. Recréer une oeuvre si longue et loin de nos sensibilités modernes paraissait une gageure impossible à relever, pourtant Valérie Lesort et Christian Hecq ont su inventer un vocabulaire du merveilleux saisissant, un univers poétique où le second degré sert admirablement les incessants rebondissements du livret. Monstres plus drôles qu'effrayants, traîne interminable de Déjanire, suffocante beauté du trône floral de Vénus, tout contribue à la magie d'un spectacle qui combine richesse de sens et divertissement. Vocalement, c'est un casting de rêve, l'autorité tranquille d'Anna Bonitatibus, le riche mezzo de Giuseppina Bridelli, l'admirable virtuosité de Giulia Semenzato proposent un superbe florilège d'un chant baroque à la fois expert et expressif. L’Hercule plein de panache de Nahuel di Pierro amuse et séduit, les inénarrables Page et Licco apportent un humour visuel irrésistible. Dans la fosse, on s'amuse aussi, mais on sait invoquer la grandeur, le somptueux et la dimension onirique. Le geste sûr et inspiré de Raphaël Pichon ne connaît nulle faiblesse. Une absolue réussite.
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