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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Luca
Dupont-Spirio Le couronnement d’Hercule Avec verve et inventivité, le beau spectacle filmé salle Favart rend son lustreà l'opéra imaginé par Cavalli pour célébrer le mariage du Roi Soleil.
La raviver sans disposer des budgets du Grand Siècle représente un périlleux défi. Craintes dissipées dès le prologue dont les chanteurs de Pygmalion font briller les accords en hommage à la couronne, comme autant de points dorés terminant les rayons d'un grand soleil sur fond bleu nuit. La toile se lève, révélant une haute arène où se joueront les forfaits d'Hercule pour arracher à son propre fils (Hyllus) l'innocente Iole. Le décor est posé, l'esprit exalté. Boîte à joujoux
Sur les grands volumes
blancs, les lumières mauves, bleues ou roses affirment une poésie onirique façon
Alice au pays des merveilles que reflètent des costumes évoquant tantôt
les dessins d'époque, tantôt les livres d'enfants. Un monstre de dessin animé,
aux hésitations touchantes, incarne les exploits d'Hercule - qui le tient en
laisse. La robe de Déjanire déroule une traîne sans fin tandis qu'elle pleure
son sort, L'humour garde aux héros leur dignité. Laquais en livrée bleu et or,
astres peints ou suspendus convoquent la plus somptueuse iconographie, comme le
paon que Junon chevauche puis recycle en montgolfière. Une ambiance de boîte à
joujoux dont la caméra accentue parfois le kitsch, comme avec ce trône de
verdure un peu Jardiland. Mais les plans rapprochés soulignent aussi les
grimaces de Dominique Visse, Lychas irrésistible d'humour et de rythme, face au
page falot mais attachant de Ray Chenez. |
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