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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Venturini Comme autrefois John Eliot Gardiner (Archiv, 1989), Philippe Herreweghe a choisi d'associer le Motet funèbre BWV118 à l'Ode funèbre BWV198, composée en1727 pour honorer la mémoire de la princesse-électrice de Saxe Christiane-Eberhardine, épouse d'Auguste le Fort. Est placée en première partie la Cantate BWV45, inscrite dans le cycle trinitaire, donc sans rapport, n'était une proximité chronologique d'un an et une structure bipartite. Peu importe, après tout. Dans cette oeuvre qui professe la soumission à la loi divine et l'humilité, Philippe Herreweghe et ses musiciens font montre, une fois de plus, d'une éloquence radieuse où la légèreté du ton ne dégrève jamais le poids des mots: la répétition obstinée des cinq notes de l'apostrophe du choeur initial, la conviction vigoureuse de Peter Kooij dans l'arioso, l'infinie tendresse du chant de la flûte de Patrick Beuckels, et, partout, l'élasticité bondissante du continuo. Aucune pesanteur non plus dans le Motet BWV 118, dont les huit trop courtes minutes ouvrent les portes de l'éternité. Pas davantage dans la Trauerode, où Philippe Herreweghe, plus décidé et plus cursif que dans son premier enregistrement (Harmonia Mundi, 1987), n'hésite pas à faire saillir les angles de la douleur « Der Glocken bebendes Getön») sous une texture chorale et instrumentale d'une admirable beauté, à la fois moirée et perméable à la lumière.
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