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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Denis Morrier
La version Minasi, avec ses deux cantatrices, semble situer l'Italie aux antipodes de Versailles. Les aigus rayonnants de Giulia Semenzano et le contralto velouté de Lucile Richardot sont souvent mis en péril par une direction cyclothymique. Certes d'une grande précision technique (équilibre et justesse impeccable), cette lecture revêt une théâtralité exagérée et spécieuse. L’illustration des mots est outrée (contrastes exacerbés du vidit suum), tend au contresens (afflicta est proféré avec une grandiloquence digne de terribilis) et menace jusqu'à l'architecture: l'urgence excessive du Fac ut ardeat donne l'impression d'une conclusion définitive, quand l’Amen final est prosaïquement expédié. Cet expressionnisme de surface s'avère bien éloigné des fulgurances doloristes d'un Harnoncourt (Teldec) ou d'un Jacobs (HM). Le complément pose également question. Comment le style convenu et formulaire des compositions du catalan Joan Rossel a-t-il pu inciter à les attribuer un temps à Pergoièse? Mystère insondable à laquelle l'exécution décorative de Minasi (malgré son brio au violon-solo) ne donne pas de réponse satisfaisante. |
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