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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Loïc Chahine Dardanus, affaire réglée ? La belle gravure de Marc Minkowski (Archiv), qui s'appuie sur la version princeps (1739) a sa place dans toute discothèque ramiste. Mais en 1744, Rameau modifia l'oeuvre en profondeur : réfection d'une partie de l'acte I, de la quasi-totalité des III, IV et V. Tandis que Raphaël Pichon « aménageait » la partition en un curieux hybride (Alpha, cf. n° 618). György Vashegyi opte ici pour la version 1744 « brute », sans tricher. Faut-il encore vanter les qualités d'énergie, d'accentuation, de l'Orfeo Orchestra ? Le sens dramatique et le geste sans concession de son chef ? Et le Purcell Choir semble toujours plus à l'aise avec le français. Un exemple: les « Hâtons-nous, hâtons-nous » du choeur (au II) se hâtent en effet, mais sans mettre à mal la structure rythmique.
Grâce au soutien du Centre de
musique baroque de Versailles, ce Dardanus bénéficie d'une distribution à
peu près idéale. Très exposée tout au long du prologue, Chantai Santon Jeffery
surclasse aisément Mireille Delunsch en Vénus: vocalise impeccable, timbre
épanoui, chant qui ménage la ligne et le mot. On croirait le rôle écrit sur
mesure ! Le baryton mordant et sombre de Thomas Dolié, en grande forme, se
colore pour donner vie à Teucer et Isménor et en faire deux personnages
distincts.
Dommage que la prise de son
relègue l'orchestre au rang de simple accompagnateur et émousse les angles.
Alors, Minkowski ou Vashegyi ? 1739 ou 1744 ? Les deux, assurément. |
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