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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Guillaume Bunel Après deux doubles albums de motets (Fra Bernardo), les chanteurs du jeune ensemble Beauty Farm se confirment comme les défenseurs de Gombert en réunissant quatre de ses dix messes connues. Toutes recourent à la technique de la parodie très appréciée du compositeur (quatre autres de ses messes emploient le même procédé) et s'appuient soit sur ses propres motets (Beati omnes, Media vita), soit sur des oeuvres profanes de Jean Richafort (Sur tous regretz, Philomena praevia). Gombert déploie ce subtil art de la citation dans une musique exceptionnelle-ment dense, tissant une toile particulièrement serrée d'entrées imitatives. Selon le témoignage souvent cité d'Hermann Finck (1556), il « évite les silences ». Malgré l'allègement des effectifs de certaines messes par rapport aux motets qui servent de modèle, les textures demeurent étonnamment compactes, à la fois austères et foisonnantes. Un dessin très précis des phrasés (à un chanteur par voix le plus,souvent) assure toutefois une parfaite lisibilité à ce contrepoint labyrinthique. Les
sonorités rondes et chaleureuses, la prise de son intimiste se prêtent
admirablement à la plénitude et la complexité du langage de Gombert. Si la
réalisation rythmique rigoureuse permet le déploiement parfait du tissu
imitatif, des problèmes récurrents d'intonation entachent malheureusement une
gravure pour le reste extrêmement soignée. |
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