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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Ramin À la tête de sa nouvelle formation, constituée des plus brillants musiciens de la scène baroque française, Stéphane Fuget pointe judicieusement la question ornemental souvent négligée à laquelle Barthold Kuijken a su apporter des réponses convaincantes («The Lully Effect », Naxos, 2018). La matière orchestrale peut alors, en principe, prétendre à une rhétorique diversifiée; le jeune chef y joint sur le plan vocal force sanglots, accents et sons droits, et aménage quelques effets spéciaux, quitte à transformer la notation rythmique au début du Rex tremendae. Le Dies irae montre assez vite les limites de l'exercice stylistique, quand la direction d'ensemble peine à dessiner fermement la grande perspective et le détail au profit d'un son plus épais que puissamment charpenté. La tendresse des épisodes solistes se dilue dans l'espace sonore, les chanteurs semblant plus préoccupés de chercher leurs repères que de caractériser leurs interventions, On admire cependant la générosité d'un projet qui établira sans doute ses marques au fil des enregistrements de l'intégrale des douze Motets. En attendant, on peut, dans le même programme, se tourner vers la proposition d'Alarcón (Mezzo), dont la vidéo de concert dévoile la pertinence illustrative du langage de Lully, la «justesse dès expressions » dont parlait Le Mercure galant à propos du De profundis, et l'immédiateté sensible des changements d'affects réalisés avec une éblouissante technique. |
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