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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie Alors qu'émerge un nouveau répertoire consacré à la musique instrumentale, les compositeurs italiens du début du XVIIe siècle s'emparent de madrigaux, motets et chansons afin d'y associer l'art de la diminution tel que l'ont défini les traités de Francesco Rognoni ou de Joachim Burmeister. De la règle à la pratique, il n'y a qu'un pas, que franchit La Vaghezza pour son premier disque. Les acrobaties truffant la ligne des violons, tour à tour lyrique et rythmique, avec bariolages, arpèges, grands intervalles ou staccato volant, témoignent d'une imagination débridée qu'Ignacio Ramal et Mayah Kadish restituent avec goût. Creusant les prosodies secrètes cachées derrière les notes, ils font de la sublime Canzone a tre de Cavalli un effusif colloque sans paroles, chacun jouant sa partie comme un chanteur endosserait son costume. On n'écoute pas les musiciens de La Vaghezza sans danser, soupirer, s’émouvoir avec eux, y compris dans les pages de Fontana et Castello, où les bases de la technique du violon moderne s'affranchissent progressivement du modèle vocal. Si un Enrico Onofri (« Seicento! », Passacaille, 2019, CHOC, Classica n° 229) se concentrait davantage sur le timbre et la couleur, prédomine ici le modelé des phrasés, chaque interprète restant libre de placer le critérium de la vérité où il l'entend. Saluons, pour finir, le jeu de Gianluca Geremia, dont le théorbe caméléon se mue en une crépitante guitare baroque!
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