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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste: Adélaïde de Place Le saviez-vous? Il existe unevéritable tribu de Rameau musiciens, dont le fameux « neveu » rencontré par Diderot (Jean-François, malheureusement absent de ce disquee). Quel destin difficile pour cette lignée, car il faut bien reconnaître qu'en dépit du charme et de la grâce de leurs pièces, ni son fils Claude-François (1727-1788,.ni son frère Claude (1689-1761), ni son neveu Lazare (1757-1794) ne résiste devant le génie de Jean-Philippe (1683-1764). S'ils n'ont guère laissé de traces dans l'histoire de la musique, leurs « oeuvres méritent d'être redécouvertes », écrit Justin Taylor. Lazare, par exemple, a signé en 1788 des sonates dont l'interprète détache un délicat Rondo grazioso, un de ces jalons sur la voie de la décadence du clavecin bientôt supplanté par le pianoforte. En 1770, Jean-François Tapray (1738-1822) varie encore, pour notre plus grand plaisir, Les Sauvages, une des pièces les plus gaies de Rameau publiée … plus de quarante ans auparavant. Après une évocation de la famille Forqueray (cf. n° 651), Taylor défend l'oeuvre des Rameau avec une verve percutante, vivifiante et colorée, alliant, comme disait Debussy, « quelque chose comme la fantaisie dans la sensibilité ». Sur le beau clavecin du château d’Assas, sa lecture ne manque en effet ni de fantaisie (La Poule nous amuse autant qu'elle nous agace) ni de sensibilité (Les Tendres Plaintes), et nous mène du charme mélodique au dynamisme enlevé. Claveciniste mais aussi pianiste (il a été l'élève de Roger Muraro), Taylor couronne son programme avec l'Hommage à Rameau (1905) de Debussy. C'est le magnifique Erard 1891 du Musée de la musique qu'il a choisi pour cette page grave et d'une superbe effusion lyrique, captivé par « sa sonorité chaude et sa résonance envoûtante ». Quelle meilleure preuve que nos compositeurs français, à quelque cent trente ans de distance, cultivaient la même volupté sonore? |
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