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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: PhilippeRamin Né dans une famille de musiciens célèbres, le jeune violiste André Lislevand semble curieux de toutes musiques et cite Miles Davis dans sa préface: « Pourquoi jouer tant de notes plutôt que choisir seulement les plus belles ? » Prenons-en note pour l'écoute. Entouré par deux musiciens aux multiples facettes et par son père Rolf, il propose trois Suites de Forqueray librement agencées et mêlées aux voix de Marin Marais et de Robert de Visée. Uniquement timbrée dans l'aigu, la viole du musicien semble en parfaite adéquation avec un propos qui morcelle la phrase en fragments à peine effleurés, sur lesquels ses complices déposent de prudents accords. Une Montigni à bout de souffle, une Jupiter minuscule aux accents à peine audibles, une Sylva en forme de ballade folk, pas beaucoup de matière pour défendre le génie ombrageux de Forqueray - étrange, pour un musicien venu de l'univers de la guitare électrique. Un îlot de grâce absolue au milieu de ces maniérismes poussifs, la grande Passacaille de Louis Couperin par une Paola Erdas illuminée dont le jeu déborde de gravité sensuelle jusqu'au bout de ses riches ornements. La claveciniste propose une ingénieuse formulation de la partie mineure et déclame fièrement tout ce que son jeune acolyte a décidé de taire. Belle prise de parole également chez le luthiste, dont le Prélude anonyme relance l'intérêt pour ce projet inabouti. |
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