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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Ramin Sonya Yoncheva impose depuis bientôt quinze ans une personnalité charismatique embrassant un large répertoire. Ce nouveau projet, bien plus qu'un simple florilège de pièces baroques, fait appel à des techniques d'arrangement très poussées, fruit du travail de Leonardo García Alarcón et du multi-instrumentiste, du théorbe à la percussion, Quito Gato. Voyage singulier à travers le temps, depuis une mélodie médiévale jusqu'à Abba, la proposition sait éviter les pièges complaisants du crossover et s'appuie sur une proposition vocale formidablement habitée. Dotée d'un aigu totalement libre et d'un médium singulièrement large et timbré, la soprano bulgare élabore des cadres expressifs audacieux, parfaitement adaptés à chaque pièce. Incarnation dramatique et opulence du timbre chez Cavalli et Strozzi, couleur androgyne dans les entêtants mélismes de la mélodie traditionnelle bulgare, voix droite dans le fabuleux Silver Swan de Gibbons, un peu d'air sur le doux Like an Angel d'Abba... On reste saisi par la fusion de la voix avec les textures onctueuses des cordes ou le scintillement des archiluths et des guitares. Sonya Yoncheva réalise également un travail remarquablement abouti sur l'intonation dictée par l'accord tempéré dans le « Queste lagrime », extrait de Saint Jean-Baptiste, de Stradella. Les pièces instrumentales (Sinfonia della notte de Cavalli, O rosetta de Monteverdi) ,attestent le sens du timing d'un chef toujours imaginatif, qui signe là un disque atypique et audacieux.
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