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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jean-Christophe Pucek Francesco Corti complète son intégrale des concertos pour clavecin de Bach (cf no 692) et ajoute le BVW 1044 où un traverso et un violon rejoignent le clavier soliste. Le caractère solaire, l'élan, la pulsation dansante rendent ce second volume aussi irrésistible que le premier. Les mouvements lents ont gagné en profondeur, comme le démontre l’Adagio à fleur de peau du BWV 1054. Seul celui du BWV 1057 manque de la gravité qu'un Staier y faisait résonner en 2015 (HM). L’énergie est de mise dans le Triple Concerto, partition qui pose d'insolubles questions d'authenticité. Sans indication de tempo, son volet initial crépite sous une flamme vive, tandis que le suivant se drape dans des pizzicatos aux teintes diaphanes. Le violon très incarné d'Evgenii Sviridov dialogue sur un pied d'égalité avec le clavecin tout en volutes et pétillements de Corti ; le traverso de Marcello Gatti, lumineux, apparaît, en revanche, un rien trop effacé dans l'Alla breve final, entraînant un léger déficit de substance. L’équilibre subtil atteint par La Divina Armonia (Passacaille, 2016) est plus convaincant dans cette page. Malgré un effectif allégé, Il Pomo d'Oro n'accuse aucune faiblesse d'assise ou de couleur; il possède, au contraire, la réactivité, la souplesse ainsi que l'impeccable clarté polyphonique qu'appelle la vision du claveciniste. Nous reviendrons donc souvent dans ces jardins éclaboussés de lumière où, dispensant fraîcheur et surprise, les fontaines voisinent avec des parterres disposés avec rigueur. Un regard italien sur une terre allemande. |
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