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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste: Philippe Ramin Guillemain, violoniste virtuose aussi célèbre en son temps que Leclair et Guignon, poursuivit une carrière brillante comme premier violon à l’Académie de musique de Dijon puis comme musicien de la Chapelle et de la Chambre du roi Louis XV. Ses compositions sont un harmonieux mélange d'accents italiens et d'une grâce piquante française très rococo, et pourraient se rapprocher des célèbres Quatuors parisiens de Telemann, dont ils partagent l'instrumentation et l'art subtil du dialogue galant. Mais, sous cette apparente légèreté, le niveau technique et élevé, et pas seulement pour le violon! On admire la placidité tranquille avec laquelle la flûtiste Aude Lestienne croise le fer avec la violoniste Shiho Ono dans le Presto de la Sonate n°2. Quelle écoute mutuelle! Quel esprit! C'est tout bonnement épatant. En abordant ce recueil de1756, quasi inédit au disque (Barockin' a enregistré deux Sonates, Raumklang, 2013), le jeune Ensemble La Française semble renouer avec cet idéal chambriste où l'art de la conversation, plus qu'un étalage de virtuosité individuelle, consiste à comprendre et à entrer dans le son de son partenaire. Ici, les individualités sont fortes et le discours, admirablement creusé (superbe violoncelle). Des airs gracieux révèlent des beauté singulières et le plaisir est chose sérieuse, comme les tableaux libertins de Fragonard. On est autan ébloui par cette écriture foisonnante où brillent traits et bariolages que par l'évidence des tempos et par la générosité du geste instrumental.
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