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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Fabienne Bouvet Après avoir abordé le répertoire de la cantate française au sein de l'Ensemble 392, enregistrant Rameau et Jacquet de La Guerre (« Bouillabaisse », Fra Bernardo) puis Courbois, Blavet, Morin et Colin de Blamont (« L'Europpe », idem), Johannes Ötzbrugger présente son premier album en solo. Il le consacre à Robert de Visée, puisant dans le manuscrit Vaudry de Saizenay. Dans une discographie marquée par les versions de Hopkinson Smith, raffinée et concentrée (Astrée, 1978),de Pascal Monteilhet (Warner, 1992), rêveuse, et plus récemment de Xavier Diaz-Latorre, chorégraphique et accentuée (Passacaille, 2016, Classica n° 204), le luthiste autrichien se distingue par ses sonorités chaleureuses, charnues et moelleuses. Il s'appuie sur un solide registre grave, les pieds sur terre plus que la tête dans les étoiles, porté par l'acoustique spacieuse de la Chartreuse de Val-de-tous-les-Saints de Mauerbach, près de Vienne. L’interprète se démarque également par son lyrisme, privilégie la fluidité et profite de l'harmonie et des basses pour conduire ses phrases. Il faut écouter ce Prélude en sol mineur auréolé de résonances, captivant et suspendu, ou cette Chaconne délicatement ornementée. Cette nouvelle lecture projette le « maître de guitare du Roy » vers l'avenir, qui tourne peu à peu le dos au style brisé pour s'avancer vers un discours galant. |
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