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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Adélaïde de Place Le « Sieur Richard, qui de ses doigts charme les princes et les rois, … ne voit personne qui l'égale », écrivait Jean Loret dans la Muze historique (1658). Organiste à Paris, claveciniste d'Henriette d’Angleterre (belle-soeur du roi) et maître de clavecin du jeune Louis XIV, Étienne Richar devait se placer parmi les meilleurs. Son oeuvre - ou tout au moins celle qu'on lui attribue - est trop réduite pour remplir un CD entier. Fabien Armengaud a donc choisi d'élargir le tableau à « ses voisins de manuscrit » dans le fameux Bauyn. Parmi eux quelques célébrités en leur temps, tels Hardel, élève de Chambonnières que Louis XIV prenait plaisir à écouter, Chabanceau de La Barre et Thomelin issus d'une illustre famille d'organistes, les luthistes Mézangeau et Pinel. Quant à Henry Du Mont, novateur dans le domaine de la musique reIigieuse, il laisse un catalogue de clavecin assez réduit en quantité. Leurs pièces illustrent les hardiesses de l'improvisation mais aussi les archaïsmes de style tout à fait représentatifs de l'écriture pour clavecin du XVIIe siècle. Tendresse de telle allemande, mélancolie des sarabandes que viennent égayer une gavotte et son double ou une gigue: Armengaud exécute avec la plus grande simplicité cette musique sobre en elle-même et un peu grave pour laquelle il avoue un « enthousiasme » bien compréhensible. Il adopte un jeu retenu et élégant, tout d'intériorité plus que de virtuosité, que flatte un instrument sorti des ateliers d'Alain Anselm (2014). Conçu dans l’esprit des facteurs de clavecin français du XVIIe siècle, et en particulier de Vincent Tibaut de Toulouse, il apporte un subtil équilibre à l'ensemble. |
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