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Diapason # 699 (04 /2021)
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Encelade
ECL1902




Code-barres / Barcode : 3770008056022


 

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Loïc Chahine
 

Des Pièces de viole avec la basse chiffrée que François Couperin publia au soir de sa vie (1728), on a fait souvent un Georges de La Tour. Claire Gautrot et Marouan Mankar-Bennis jettent sur elles une lumière nouvelle en rapprochant le compositeur de son contemporain Watteau, et plus particulièrement de La Comédie-Italienne (1715-1717). Comédie ? Sans aller jusque-là, les deux musiciens assument crânement la dimension rhétorique des deux Suites. Écoutez la Sarabande grave de la première, ses contrastes et ses silences parfaitement étudiés (et efficaces!), la réalisation exemplaire du claveciniste : jeux d'ombre et de lumière. Watteau a peint une scène nocturne, mais inondée par un flambeau éclatant qui révèle une guitare, des couleurs, des regards. Gautrot et Mankar-Bennis donnent à entendre cette diversité : tout n'est pas noir,  après tout, dans le recueil de 1728 ! Malgré son phrasé un peu court, la Passacaille ou Chaconne enchante, la Fuguette, quoiqu'un peu affectée, garde les yeux grands ouverts... Bref, rien de tout cela ne laisse indifférent.

Mankar-Bennis défend avec énergie le choix de confier la basse continue au seul clavecin (sans deuxième viole, par exemple). Son continuo s'autorise tout, de la plus sobre retenue jusqu'au vrombissement de basses soutenues avec force. Sans jamais masquer la partie de viole, il joue avec elle d'une complémentarité exemplaire, comme dans les deux chaconnes.

La Pompe funèbre manque un rien de profondeur(« comediante, tragediante » ?), La Chemise blanche, un peu boulée, aurait mérité plus de soin dans le détail. Mais à part ça ? Rien n'entache notre plaisir dans le troisième des Concerts royaux (1722), où l'équilibre entre viole et clavecin réserve bien des délices (le Prélude ! la Chaconne légère ! la Musette !). Sans nul doute, voilà un Couperin auquel nous reviendrons souvent.


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