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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Ramin Les deux Suites pour viole de Couperin, fortuitement redécouvertes en 1919, dévoilent une facette singulière du musicien. L’écriture se démarque de celle de Marais et ne rappelle guère celle des Concerts royaux. On y trouve en revanche le ton de confidence et la profondeur qu'il ne réserve d'ordinaire qu'à son clavecin. Le résultat sonore est-il en accord avec l'audacieuse photo de couverture, tout droit sortie de l'univers de Tim Burton ? Sans doute pas, car, privée de ses résonances et dépourvue de l'indispensable détail d'articulation, cette viole aux allures de violoncelle convainc dans le contrepoint mélodique du Troisième Concert mais reste sagement à la surface des Suites. Techniquement, plusieurs pièces (Fuguette, La Chemise-blanche, Passacaille ou Chaconne) ne passent pas la rampe, d'autant que l'enregistrement, proche, ne pardonne guère les imprécisions. Au niveau de la conception, Couperin résiste moins que d'autres à la tentation de la fausse bonne idée, et ce clavecin grondant fébrilement (Prélude et Sarabande de la Première Suite) ou pétillant de toutes parts au-dessus des graves balancements de la Pompe funèbre manque vraiment d'à-propos. On trouvera chez Mikko Perkola (Naxos, 2011), Rainer Zipperling (Aeolus, 2017) et Atsushi Sakai (Aparté, 2018) des propositions plus richement argumentées.
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