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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jean-Christophe Pucek En Italie où il séjourna de 1673 à 1675, étudiant auprès de Rosenmüller à Venise et de Pasquini à Rome, Johann Philipp Krieger se familiarisa avec le genre de la sonate qui y fleurissait depuis le début du siècle. Les douze pour violon, viole de gambe et basse continue de son Opus 2, par leur organisation en brèves sections enchaînées, auraient néanmoins semblé désuètes en 1693, année de leur publication, dans une péninsule où le modèle corellien s'imposait depuis une décennie. Comme dans l'Opus l de Buxtehude, postérieur d'une année, le fractionnement de ces sonates autorise de rapides changements de caractère et d'atmosphère, sans toutefois les surprises propres au stylus phantasticus ; la veine de Krieger est plus arcadienne y compris dans son souci de l'harmonie des timbres. L’ensemble Echo du Danube sait les varier, leur offrir un continuo véloce enrichi de théorbe, harpe et même d'un psaltérion dont la pertinence peut se discuter. Si violon et viole ne sont ni d'une sensualité débordante, ni d'une théâtralité débridée (Sonate III), leur maîtrise et leur accord dessinent de joyeuses envolées (V), des havres souriants (VII), des échappées rêveuses (XI) voire mélancoliques (VII). Cette interprétation solide, parfois inspirée, se présente comme une collection de jolis instantanés auxquels ne manque qu'un rien de soleil pour les faire rayonner. Elle n'en demeure pas moins une addition bienvenue à la chiche discographie de Krieger. |
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