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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Guillaume BuneI Malgré la diffusion dont elle bénéficiait jusqu'au XVIIIe siècle, et la très haute estime dans laquelle Ia tiennent encore aujourd'hui les spécialistes, la musique de Guerrero demeure largement éclipsée par celle de son contemporain, Victoria. Après la Missa Surge propera et des motets mariaux gravés avec ses Tallis Scholars en 2006 (Gimell), Peter Phillips revient au maître espagnol avec un nouvel échantillon de son importante production sacrée. On y trouvera des genres et effectifs variés : motets, lamentations, Magnificat, chansons spirituelles pour trois à huit parties, incluant des configurations originales - pages pour double choeur, pour voix aiguës ou graves exclusivement. Peter Phillips et Marco Antonio Garcia de Paz, fondateur de l'ensemble, s'y partagent la direction du choeur asturien El Leon de Oro. Le second se charge de la part hispanophone du programme, réservant au premier les compositions sur textes latins. Aguerries à une grande diversité de répertoires, les quelque trente voix mixtes montrent une parfaite plasticité et des qualités incontestables. La précision des attaques, la netteté de la diction préservent une remarquable transparence malgré l'effectif fourni, et offrent un superbe rendu des oeuvres en double choeur, ainsi que des pièces les plus homorythmiques, telles les chansons spirituelles.
En évitant l'écueil d'une
sonorité trop fondue (qui aurait dissous les parties dans une masse sans forme),
le choeur peine aussi à se défaire d'une légère raideur dans les passages les
plus contrapuntiques. On pourra ainsi regretter, par moments, une conduite un
peu éteinte des lignes mélodiques, qu'un son plus intimiste aurait permis
d’habiter davantage. |
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