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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie Du très articulé Gustav Leonhardt (Deutsche Harmonia Mundi, 1992) à la lecture dramatique de Romina Lischka (Ramée, 2019), en passant par l'enregistrement de Pierre Cao (Ambroisie, 2003), le Requiem en fa mineur de Biber a déjà rencontré les faveurs du disque. Lionel Meunier et les membres de l'Orchestre baroque de Fribourg réunis en consort en livrent une interprétation intime , bien que d'une belle plénitude sonore grâce à l'acoustique chaleureuse de l'église Saint-Jean-l'Évangéliste de Beaufays (Belgique). Les envolées spasmodiques du violon solo (parfaite Veronika Skuplik) dans le Dies irae aux accents tragiques semblent échappées des Sonates du Rosaire, dont le Requiern généralise l'écriture en figuralismes. Des brisures rythmiques du Sanctus au fondu des sonorités de l'Introïtus (la basse solo Lionel Meunier doublant la basse continue), les musiciens ont pleinement intégré la rhétorique baroque, sans jamais verser dans la préciosité. Les Sonates signées Fux et Johann Michael Nicolai, et, surtout, les motets choisis en complément, sont de toute beauté. Ainsi des oeuvres de Christoph Bernhard, où la caresse des interventions solistes lors des versets soutenus par les cordes (Herr, nun lâssest du deinen Diener) se mue en détresse (Tribularer si nescirem), exacerbée par un accompagnement en imitations serrées. Soulignons la splendeur de l'écriture, majoritairement à cinq voix, à laquelle les parties de trombone impriment une teinte funèbre
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