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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste: Philippe Venturini Longtemps boudée, malgré un premier enregistrement en 1967 signé August Weizinger (Archiv), la Brockes-Passion connaît un engouement récent. Après Nicholas Mc Gegan (Hungaroton, 1995) puis Peter Neumann (Carus, 2009), Laurence Cummings (Accent, 2017), Lars Ulrik Mortensen (CPO, 2019) et Richard Egarr (Academy of Ancient Music, 2019) ont subitement étoffé la discographie. Ce dernier se distinguait par un souffle dramatique peu commun, une direction convaincue, une volonté d'installer la scène à l'église. En comparaison, Jonathan Cohen paraît a priori plus prudent, moins démonstratif. Il opte ainsi pour des tempos souvent plus tranquilles et un effectif restreint : cinq violons, deux altos, deux violoncelles et une contrebasse, un chœur de huit chanteurs. Mais si le cadre perd de la majesté, le texte gagne de la densité et la musique de la lisibilité (les choeurs). Le relief se creuse à l'intérieur des personnages (le reniement de Pierre) plus qu'il ne se sculpte dans la masse du décor. Stuart Jackson s'impose comme un Évangéliste à la noble éloquence et Konstantin Krimmel compose un Christ à la douloureuse humanité (« Mein Vater!»). Toujours soutenue par un orchestre raffiné et attentif, Sandrine Piau va au-delà de l'apparente légèreté de cette musique pour en révéler l'ambiguïté et l'inquiétude («Gottselbst»,«Brich, mein Herz»). La Brockes-Passion n'est plus désormais le parent pauvre de la discographie de Haendel.
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