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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Vincent Genvrin Deux pôles ont exercé une influence décisive sur le Thuringien Weckmann : la cour de Dresde, où il se place sous la protection de Schütz, et Hambourg, où il suivra l'enseignement de Jakob Praetorius avant d'y obtenir, en 1655, la prestigieuse tribune de Saint-Jacques. C'est là qu'il développe un art à la fois savant et prolixe à travers diverses toccatas et canzones, mais surtout neuf constructions monumentales sur des chorals. Posé et réfléchi lorsqu'il abordait Cabezon, Léon Berben empoigne cette fois la musique à bras-le-corps, et l'auditeur avec. Sur deux magnifiques instruments contemporains du compositeur, il répand à foison les couleurs sonores, fait étinceler les diminutions (Toccata dal 12 tuono), chante les solos avec une éloquence monteverdienne (deuxième verset du Magnificat) et se meut à l'aise dans les plus longues et les plus denses constructions polyphoniques (sixième verset de Es ist das Heÿl, plus de onze minutes!). C'est en effet l'infinie patience du travail de détail qui demeure la véritable « marque de fabrique » Berben. Comme aux prises avec un meuble à secrets, l'interprète réfléchit longuement, tâtonne, découvre enfin un mécanisme soigneusement dissimulé. Est-ce un tempo, une registration, la manière de conduire telle voix ? C'est son affaire... Toujours est-il qu'il n'y a pas dans cette intégrale une seule pièce qui ne manifeste la beauté et le fini d'un chef-d’oeuvre. |
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